Le collaborateur, « cyber-ambassadeur » de son entreprise



Avec la montée en puissance du digital, les salariés vivent aujourd’hui des « expériences collaborateurs » au sein de leur entreprise dont ils sont les premiers ambassadeurs, les défenseurs de la marque et les garants de son e-réputation. Si l’usage personnel et professionnel des technologies permet à l’entreprise de bénéficier des meilleures pratiques, il l’expose aussi à des risques nouveaux.

 

Sous l’effet de la mobiquité

Le monde de l’entreprise a changé et avec lui, le rôle du collaborateur, soumis à un phénomène nouveau : « la mobiquité », autrement dit cette forme de mobilité qui se confond avec l’ubiquité et mêle la sphère privée et l’espace professionnel. Disponibles à tout moment, partout et via une multitude de devices, les collaborateurs « mobiles » sont aujourd’hui estimés à 56 %. Ils devraient passer à 65 % d’ici deux ans alors que les environnements de travail, dits mobiles, atteindront quant à eux 70 % à l’horizon 2022 (1). Par leur capacité à s’approprier les technologies, à collaborer et à déployer de nouveaux services, les salariés et la génération dite de « millennials » constituent des leviers d’innovation et de véritables « game changers ».

Bonnes pratiques et shadow IT

La transformation digitale mobilise une myriade de technologies et d’outils. Elle crée un nouvel espace de travail et d’échanges qui place le collaborateur au centre d’un « hub » communautaire. Il n’est plus un simple utilisateur mais devient un émetteur d’information, capable d’importer les bonnes pratiques et méthodes de travail issues de son usage personnel, avec force de proposition et créativité. Dans le même temps, l’usage généralisé des applications Cloud peut impacter la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des systèmes d’information. Un grand nombre d’applications, de fonctions de stockage et d’outils de partage de fichiers sont également introduits dans l’entreprise, sans contrôle et sans mesures de protection et de conformité. Cette pratique de « shadow IT » peut avoir des conséquences évidentes sur la sécurité et l’image de l’entreprise. Elle serait même à l’origine d’un tiers des failles de sécurité d’ici à 2020, selon une récente étude de Gartner.

 

Sensibiliser, former et responsabiliser

Le contrôle des bonnes et des moins bonnes pratiques digitales passe évidemment par l’identification et l’analyse des flux externes, l’évaluation de la criticité de chaque application et par un dialogue renforcé entre les directions métiers et la direction des systèmes d’information. C’est d’autant plus nécessaire que le risque cyber, lié aux piratages, aux défaillances informatiques et à la perte de données, est la 2ème menace le plus redoutée par les entreprises (2). Mais anticiper les dérives repose avant tout sur la sensibilisation et la formation de l’ensemble des collaborateurs. Qu’ils soient nouveaux arrivants, salariés sur le départ, employés issus de fonctions spécifiques ou stratégiques, tous sont aujourd’hui des influenceurs et des porte-paroles de la marque… les premiers ambassadeurs de leur entreprise.

 

(1) Source : IDC

(2) Baromètre Allianz 2018