Contrefaçon : l’union fait la force!



Comment lutter face au fléau que représentent sur le web les actes de contrefaçon ? Conscients de l’enjeu de société qu’elle revêt, les acteurs du web et les pouvoirs publics s’organisent, soucieux de protéger les internautes et de préserver leur confiance. Mais est-ce suffisant ? Dans la mesure où le web expose le plus grand nombre, n’y aurait-il pas aussi une réponse conjointe et communautaire ?

Plus d’une entreprise sur deux se dit aujourd’hui victime de contrefaçon, toutes filières économiques confondues. Si elle pèse lourdement sur l’économie, la contrefaçon représente un défi sociétal, à la hauteur des risques qu’elle représente pour l’emploi, la santé et la sécurité des consommateurs.

Internet, l’autre terrain de jeu de la contrefaçon

A l’heure des échanges mondialisés et de la dématérialisation, le phénomène prend une autre ampleur et des formes variées, du cybersquatting au spamming en passant par le phishing. Il porte atteinte à la réputation de milliers d’entreprises et institutions à travers le monde qui, menacées par le détournement de leurs produits et de leurs noms de domaine, font de la protection de leurs marques une priorité croissante.

La cyber-contrefaçon est par définition immatérielle. Elle trouve son origine dans la multiplication et la diversification des « modus operandi » au bénéfice des pirates du web qui sont de plus en plus difficiles à localiser et à intercepter. Or aujourd’hui, près de 55 millions de Français, soit 86% de la population, sont des internautes. La contrefaçon devient donc l’affaire de tous et appartient au débat public.

Comment lutter face au fléau que représentent sur le web les actes de contrefaçon ? Conscients de l’enjeu de société qu’elle revêt, les acteurs du web et les pouvoirs publics s’organisent, soucieux de protéger les internautes et de préserver leur confiance. Mais est-ce suffisant ? Dans la mesure où le web expose le plus grand nombre, n’y aurait-il pas aussi une réponse conjointe et communautaire ?
Internet, terrain de jeu du faux

Pour une mutualisation des efforts

Espace d’expression, Internet s’est construit sur un principe de partage et de solidarité. Dans cet esprit communautaire, qui fait appel à la responsabilité de chacun, la lutte contre la contrefaçon tend vers une mutualisation des efforts et une nouvelle forme de coopération. La prolifération des malveillances pose par ailleurs la question de la confiance numérique. Une marque attaquée sur Internet, et c’est tout un secteur d’activité qui perd en crédibilité ! Si le digital a profondément modifié les comportements de consommation, il a également transformé la relation de l’internaute vis-à-vis des marques dont il devient partie prenante.

Plateformes de signalement en ligne

Créer un Web plus sûr passe donc par un engagement de tous les acteurs pour faire front « ensemble ». En matière de confiance digitale, l’union fait la force et tout le monde y gagne ! Encore faut-il pouvoir identifier les actes de contrefaçon, les flux de distribution et leur source. D’où l’émergence de plateformes de signalement en ligne qui consistent à recueillir et à partager les différents cas d’usurpation identifiés par les internautes et les professionnels. En se basant sur les retours d’expérience, ces portails permettent de centraliser les messages d’alerte et de démultiplier ainsi les chances de détecter puis d’éradiquer les cas de contrefaçon. Certes les moyens de lutte ne manquent pas, mais leur efficacité semble reposer aujourd’hui sur la participation active et concertée du plus grand nombre.