Associations : le don en toute confiance.



A l’image de la société tout entière, les associations caritatives ont pris le virage du numérique et diversifient aujourd’hui les canaux de collecte en ligne. L’objectif ? Toucher un large public et faire appel à la générosité du plus grand nombre. Mais en offrant aux associations la possibilité d’établir une relation directe avec les donateurs, Internet a ouvert la voie à une forme de « fraude aux dons » qui vient trahir la confiance de l’internaute.

Dans une monde où les causes ne manquent pas, la collecte de dons au bénéfice d’associations caritatives et les techniques d’appel à la générosité publique se développent. Face aux catastrophes naturelles, à la pauvreté ou encore aux enjeux de la recherche médicale, le citoyen est fréquemment sollicité. Même s’ils seraient aujourd’hui moins nombreux à donner (1), 54% des Français font encore confiance aux associations et aux fondations, et plus d’un Français sur deux (58%) se dit donateur (2).

La générosité exposée à la confiance numérique

Un tel élan suppose l’adhésion spontanée des particuliers qui représentent, à 60%, la part la plus importante des donateurs. Comment imaginer une arnaque ou une tentative malveillante lorsqu’il s’agit de recueillir des fonds au profit d’une association, d’une cause, d’un engagement ? Les sites web et les réseaux sociaux se sont emparés de ces nouveaux « canaux de la solidarité » qui exposent directement le charity-business à la confiance numérique des citoyens.

Avec les plateformes digitales apparaissent les emails frauduleux et les attaques de phishing, orchestrés par des auteurs malveillants à l’affût de la moindre occasion pour extorquer une somme d’argent au nom d’une cause soi-disant légitime. La démarche peut s’avérer d’autant plus « payante » qu’elle agit sur le ressort émotionnel et sur la vulnérabilité de l’internaute sollicité dans un contexte d’urgence ou face à une situation alarmante. Au-delà des associations dont la crédibilité est atteinte, les arnaques sont également perpétrées par des individus qui n’hésitent pas à récolter des dons via la solidarité d’un réseau social dans le cadre d’une collecte personnelle.

A l’image de la société tout entière, les associations caritatives ont pris le virage du numérique et diversifient aujourd’hui les canaux de collecte en ligne. L’objectif ? Toucher un large public et faire appel à la générosité du plus grand nombre. Mais en offrant aux associations la possibilité d’établir une relation directe avec les donateurs, Internet a ouvert la voie à une forme de "fraude aux dons" qui vient trahir la confiance de l’internaute.
Plus d’un Français sur deux se dit donateur

Revenir aux fondamentaux de la sécurité en ligne

La notion de confiance est au centre de l’action qui mène à un don. Or, elle ne peut aujourd’hui faire abstraction d’une certaine vigilance qui prémunit l’internaute contre les risques d’usurpation ou d’opportunisme. En proposant différents créneaux de récolte de dons, le web oblige à revenir aux fondamentaux de la sécurité en ligne.

Du côté de l’internaute, ils consistent à protéger son identité et ses données personnelles et à porter une attention particulière, voire une suspicion systématique vis-à-vis des demandes de contribution financière. A chacun de vérifier la fiabilité des informations à la source et de signaler les arnaques. Pour l’association caritative, il s’agit de défendre « sa marque », autrement dit sa cause, auprès des citoyens qu’elle s’engage ainsi à protéger des actes malveillants.

De cette veille réciproque dépend la confiance des internautes qui, même si elle tend à s’affaiblir envers le secteur associatif, conditionne toute démarche de don.

 

(1) Source : 22ème baromètre de la générosité du réseau Recherches et Solidarités

(2) Source : Etude Kantar Sofres réalisée pour le Comité de la Charte du don en confiance